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Les îles à vélo....Hawaii, Big Island
Nous voici arrivé aux îles Sandwich, plus communément appelées Hawaii, après un long voyage par dessus les océans
et autres terres, vierges où non, immaculées ou balafrées.
Je ne me lasse jamais de ce spectacle qu'offre l'avion, comme voir le "grand blanc" du Gröenland par exemple,
et imaginer la réalité de la vie locale, les terres noires de l'Iceland, pleine de contraste, ou encore les reliefs
canadiens, où vu du ciel, on a l'impression de plonger dans un livre de géologie.
Les structures artificielles que l'homme à réalisées, semblent bien petites, absurdes pour la plupart, mais en rapport
à sa propre taille, quel travail de titan!
Alors que presque tout le monde fixe son petit écran LCD, je rêve, penseur, en regardant Gaia...
George et Roberta, nous accueillent merveilleusement bien, et c'est avec un grand plaisir que nous passons quelques
jours chez eux.
Au réveil, les enfants vont se baigner devant la maison et jouer avec les tortues de mer, avant le
petit déjeuner... ça change la vie ça !
Puis nos hôtes nous emmènent pour notre premier snorkeling (masque et tuba) sur la côte de Kona... incroyable, à peine 5mn.
d'immersions et on doit bien avoir vu une 20aine d'espèces de poissons différentes, sans compter les étoiles de mer,
tortues, et autres oursins qui s'agrippent dans les enfractuositées du corail.
Le lendemain, George nous emmène faire du bodyboard sur une petite plage bordée de palmiers. Tout le monde rayonne !
Y en a même qui trouvent moyens de s'encoubler dans une tortue avant de prendre la vague.
Il est temps de se quitter nous disons au revoir à nos amis et partons sur nos fières montures pour 40 miles
d'asphalte au milieu de champs de lave bien noir sous un soleil de plomb et avec une humidité accablante
(du moins pour nous).
La route est large, heureusement car les 4x4 gigantesques de l'île font passer les gros pickup européens pour des
jouets...
Les bas côtés sont goudronnés et offrent une zone d'env. 1.5m à 2.5m de large bien sécurisant et super pratique
comme piste cyclable.
La sueur coule à flot... quel bien ça fait !
Le seul inconvénient, c'est que nos bouteilles d'eau ne sont pas isothermique... donc on se retrouve rapidement à
boire de l'eau chaude.
Quelques miles avant Spencer Park, nous faisons une halte bienvenue à l'héli-centre de
Hawaian Blue, où, à la réception, une gentille dame rempli nos bouteilles de glaçons et d'eau au citron !
Que du bonheur !
Nous passerons deux jours entier à Spencer camp.
Entre plage, snorkling et farniente, avant de continuer la route...
toujours plus au nord, où bientôt nous devrions passer du côté pluvieux de l'île. Mais ça, c'est encore difficile
à croire...
Vue de la tente... (Kapa'a beach park)
Nous passons Hawi et tentons de trouver un camping sans grand succès, ce qui nous pousse à continuer jusqu'au cul-de-sac de la route, pour le pire (au tout début) mais ensuite pour le meilleur !
Le "pire" c'est que la jolie plage encaissée de Pololu est "encaissée".
200m de descentes bien raide par un chemin de rando
pleins d'avertissement (chute de pierre, falaises,...). Là il faut le reconnaitre, ma cote de popularité n'est pas au plus haut
lorsque je pousse à y descendre avec les vélos (à 4 on arrive pas à porter toutes nos sacoches en un seul voyage)
et comme il y a 30mn. de marche.... Mais bon, comme il faut bien prendre une décision et qu'il n'est nul besoin qu'elle fasse l'unanimité,
nous forçons... en poussant, portant trainant les vélos chargé à la descente...
Nous arrivons au paradis !
Plage de sable noir, feuillages rampants vert tendre, palmiers, hala (pandanus) et autre arbres étonnants arborant des
fleures gigantesques... Et de belles dunes de sable noir, un petit peu en retrait pour y camper tranquille.
Nous y passerons 3 jours, dont un, où nous prendrons le temps de remonter les vélos et quelques sacoches inutiles, un autre
où nous allons explorer la forêts et les vallées suivantes, toutes aussi luxuriantes les unes que les autres.
Ici, ce n'est pas la saison des champignons, mais qu'importe, nous avons déjà à notre actif "cueillette", des noix
de coco bien sur, mais aussi des goyaves, des "strawbery guavas", des bananes, des oranges, des mandarines, des citrons, des noix
macadame, sans compter les mangues, les "dragons fruits", et autre papayes qui peuplent les étales des marchés. Chaque randos,
chaque jours de vélos est l'occasion de se goinfrés de toute cette panoplie de fruits exotique qui peuple la forêt et
les bords de route, pour notre plus grand plaisir. C'est définitivement plus facile à vivre que la Patagonie, même si
chaque région à son charme distinct. Ici la vie ressemble à des vacances perpétuelles...
Bref, quand enfin nous remontons de Pololu Valley, pour levé l'ancre il n'est pas si tôt et nous décidons de trouver un gite vers Hawi.
C'est chez Bobi que nous finirons notre soirée, une Guesthouse superbe, où a priori on ne pensait faire qu'une nuit,
mais qui risque de tirer un peu en longueur (au détriment du budget) vu la classe du lieu et les activités sympa
de la région, mais bon, on ne fait pas d'omelettes sans casser d'oeufs !
North Kohala, Big Island, Hawaii
Nous quittons Bobi, après une bonne tranche de Zipline et un souper super cool chez Olivier (un expat. d'Yverdon),
Mia et leurs enfants, pour entamer la montée du jour. 20km d'ascension pour 1000m. de dénivelé.
S'ensuit donc une superbe descente sur Waimea où nous campons à la tombée du jour chez Will & Maria, de gentils fermiers
établis sur l'ancienne route, entre Waimea et Honaka'a.
Campement sur les terres de Will et Maria
Le lendemain matin, après un bon p'tit déjeuner, on enchaine direction Honoka'a.
Honoka'a, petit village qui semble figé dans le temps. Vielles maisons, devantures "old style" des échopes, publicité de rues,
tout cela suinte les seventies.
Finalement nous arrivons au Waipio Lookout, surplombant la plage.
Waipio, c'est tout un monde, une
vallée encaissée de tous les diables, chargée d'histoire, fief de la culture du taro, maintenant un repère pour une
poignée d'Hawaiiens pure souche qui, toujours cultivent le taro, chassent le sanglier, pêche et fume un peu d'herbe.
La route qui y descend est interdite aux véhicules autre que les 4x4, malgré qu'elle soit toute goudronnée, et pour
cause, une pente de 25% sur 2km ! Tellement raide que parfois on descend à pied, car les freins des vélos lourdement chargés de nourriture ne
tiennent pas le choc. C'est vertigineux et déjà on ne se réjouit pas du retour ;-)
Les quelques résidents de la vallée, natifs hawaiiens pour la plupart on ici leur paradis. Cultures, rivières, sangliers à profusion
et bien sûr, une plage du délire avec des vagues à faire hésiter quand à la baignade...
Après quelques kilomètres en fond de vallée sur des pistes privés pleines de gués avec de la gadoue partout, on fini
par tomber sur Samantha et Daryl, qui acceptent chaleureusement que nous plantions la tente devant leur cabane.
Culture de tarot
Non, ce n'est pas une rivière mais la route !
Chez Daryl
Bien nous en prends. Habitués aux belles rencontres, celle-ci est particulièrement enrichissante.
Samantha nous tresse bracelets, colliers et même un chapeau ! Chapeau :) avec des feuilles de palmes.
Quand à Daryl, après moult histoires locales de chasse aux sangliers, toutes plus pitoresques les une que les autres,
nous concocte de superbes repas tout droit tirés de la jungle locale. Fougères, feuilles de tarots, racines, watercrest, poissons sans conter tous les fruits que nous ne
connaissons pas encore.
Ce gars est une véritable encyclopédie des plantes, de la pêche et de la chasse.
Chasseur de sanglier au fusil, à l'arc et ... au couteau, il semble être avec ses chiens et sa grande stature
de "maori", le "gardien du temple" !
Bref nous y restons globalement une bonne semaine, avec en prime une rando. de 4 jours jusqu'au chutes de Hi Hilawe
et jusqu'à la vallée de Waimanu, à une dizaine de miles par delà les abruptes versants des montagnes, et aussi par
delà une bonne douzaine de torrents à traverser (à gué, bien sûr).
Des cascades gigantesques, des falaises entières de 600-800m. de haut complètement végétalisées (comme dans la pub
de Tahiti douche ;), des gués impressionnants et beaucoup de sueur car il fait chaud (26-28 degrés C environ,
même quand il pleut).
Waimanu valley...notre camp
Phoque moine venu se reposer
des gués rigolos
et des gués moins rigolos qu'il nous faut tous franchir...
La nuit, c'est particulièrement moite, tant il fait chaud dans la tente ouverte au maximum.
Mais au vu des moustiques et des superbes spécimens de centipedes (le 4ème qu'on rencontre), on préfère encore la chaleur que de dormir à la
belle étoile.
Le dernier soir, Daryl nous emmène pêcher de nuit l'écrevisse. Munis de nos lampes et de harpons, nous barbotons dans
la rivière, de l'eau jusqu'au ventre, jusqu'à obtenir le souper que nous dévorons à minuit. Ecrevisses et quelques
petits poissons harponnés dans l'élan accompagnés d'épinards d'eau douce. Miam.
Les yeux des écrevisses scintillent sous le faisceau de la lumière des lampes, ce qui permet de les repérer
facilement si l'eau est claire. On en attrape une bonne 30aine, de quoi se régaler. Tout cela cuit dans une sauce
soya et sucre, c'est parfait.
Le lendemain, il est temps de remonter la colline, et nous ne sommes parfois pas trop de deux pour pousser un vélo.
Effectivement, la pente ne ment pas... ici c'est vraiment du raide.
Je pense que les 2km nous prennent presque deux heures, haha, quelle beau spectacle, cette petite famille unie qui
remonte en poussant les vélos, s'entraidant mutuellement pour vaincre l'obstacle, alors que quelques "trucks"
surdimensionnés, poussivement nous dépassent. Les conducteurs se posant visiblement des questions sur notre santé mentale.
Passé Honaka'a, les vélos on droit à une bonne giclée d'huile, car ils ont prit un sérieux coup de rouille en bas dans
la vallée et nous rechargeons les vélos avec de la nourriture pour quelques jours.
Ce soir, tout seul au Kalopa State
Parc, et après 25km de route, 700m de déniv. on s'envoie un bon kilo de Sir Loin steack au barbecue avec un
bon vin rouge. Qui disait que les 4 Etoiles sont sur la côte de Kona ? Ici, c'est le top !
Direction Hilo et Puna coast...
Patrick, le ranger du camp, nous amène même les pancakes au petit déjeuner ! Super cool pour bien
démarrer la journée !
La route nous mène ensuite à Hilo où nous campons chez Arnott's lodge, un camp de base idéal, où nous passons 4 jours
à explorer les environs avec pas mal d'humidité en prime...
Hilo est une chouette petite ville de travailleurs, où l'on sent moins l'impacte du tourisme que sur la côte de Kona.
Le "Ihloa" musée d'astronomie vaut vraiment le détour, de même que le petit musée océanographique présentant les
nombreuses îles non habitées de l'archipel. Le marché paysan aussi vaut son pesant de cacahuettes, avec ses échoppes
de fruits, de légumes rigolo et autres artisanat local.
Vient le temps de mettre les voiles, direction le cape Est, la "red road", puis, Kapana, avant de remonter sur Pahoa
et Volcano National Park.
Nous empruntons des 4WD trails, plus où moins sportifs, en tout cas, beaucoup de fun et de chaleur.
C'est néanmoins avec plaisir que l'on monte la tente à Isaac Hale Beach Park, à la nuit tombante, après une belle
journée de route.
Isaac Hale est un camp rigolo, avec deux "security guards", qui passent la nuit éveillé à "protéger" les 47 campeurs
venus avec leurs gros pickup... Protéger de quoi ? ça, on ne saura jamais vraiment...
Ce soir là, le camp est officiellement complet mais les rangers font une exception et nous laissent camper ici
(gratuitement en plus) pour "raisons de sécurité", mais on ne pourra y rester le lendemain, "... for tomorrow,
good luck !" qu'ils nous lancent.
Encore une fois, le hasard fait bien les choses, le lendemain, après avoir rebroussé chemin pour profiter de spots
de snorkeling réputés, on atteri dans un coin où il y a des sources d'eau chaude dans la mer, issus de l'activité
volcanique. On en profite pour faire trempette et mais surtout on y rencontre Britton, un jeune gars bien cool,
qui possède une ferme à Pahoa à une 20aine de miles et qui nous "connaît" déjà via Will et Maria chez qui nous
avions campé il y a deux semaines à Waimea.
Aussitôt, on est invité à les rejoindre lui et sa petite tribu, dès que nous passerons par là.
Mais pour ce soir, c'est camping sauvage ! A même la lave solidifiée, avec les vagues qui battent en plein la
falaise à quelques mètres. Les vélos servent d'ancrages pour attacher la tente car ici,
c'est pas des sardines qu'il faudrait, mais des pitons ou des spits, tout n'est que roches noirs et écumes blanches...
Le lendemain, après une pause à Kalapana, un paysage superbe de sable noir, de lave et de palmiers,
quelques fumeroles au loin, et une bonne pina colada de chez "Uncle's Robert" dans le bidoum, nous entammons la montée sur
Pahoa.
Là c'est un pickup qui s'arrète et Bob qui vient nous saluer. Bob qui campait à nos côtés à Spencer, au début de notre tour.
Malheureusement, sa maison est en bas de la côte et on a pas trop envie de redescendre, surtout qu'il fait une
chaleur écrasante et qu'on est presque chez Britton !
Arbres pétrifiés dans la lave
Super soirée avec Britton, Shekinah sa femme. Joey et Laura s'en donnent à coeur joie avec leurs enfants,
(Lehua (4), Soluna (7) et Judah (12), Sage (14) est un peu trop grande...), pendant qu'on
descend des bières en partagant nos expériences. De bien beaux moments, Merci!
Nourriture pour les vaches...
Finalement nous restons deux jours chez nos amis.
Incroyable travail accompli à cette ferme et bel exemple d'autoconstruction.
Britton à fait les plans et construits tous les bâtiments avec un ami.
Electricité (la maison est autonome, "off grid", sur panneaux solaires et batteries), plomberie
(toilettes compostable), tout fait maison (pour $60'000)..., de quoi prouver que tout est faisable quand on n'a pas une
armée de grattes-papiers inutiles pour nous empêcher de vivre. Aucun permis nécessaire, et
des résultats fantastiques, écologiquement parlant, comparé à nos bâtiments suisse certifiés au fioul
et où l'on continue de faire caca dans l'eau potable...
Sans compté le coup de "boost" que ça donne à la communauté de laisser les gens s'exprimer sans tracas. Bref, un
super coin!
Quand nos repartons, c'est avec une fameuse bouteille de liqueur de Litchies et un bocal de rayon
de miel de leur fabrication en plus dans les saccoches (déjà bien pleines:)
C'est donc un peu alourdis que nous entamons la route pour Volcano National Park.
Longue journée en perspective. 40 miles et 1100m de dénivelé. Tous le monde pédale super bien,
et c'est vers 17h45 que nous arrivons au camp du parc, après avoir bu une bonne douzaine de litres durant
la montée... Sitôt bu, sitôt transpiré.
Nous sommes donc à 1200m. d'altitde, au milieu des eucalyptus, et pour la première fois, il fait plus frais,
pour la première fois également, on perçois la lumière d'automne et cette atmosphère calme, mélancolique,
si typique à cette saison.
Nous nous régouissons de découvrir les cratères, calderas, steam vents et autres curiosité de la région.
D'ailleurs, il est temps d'y aller... :-)
Hawaii Volcanoes National Park
Ma vaillante monture observant le volcan...
Une fois de plus, nous apprécions cette fabuleuse institution qu'est le "National Park Service" américain.
Protection des sites, aménagement de sentiers, éducation (free ranger lead hikes, talks, etc...), et merveilleux
camping tout simple. Ici, nul caravanes, que de petites tentes, du "vrai" camping dans un esprit "backcountry".
Foyers, tables, petits abris où se replier en cas de mauvais temps et WC (nul douche)... de quoi s'y sentir bien.
Et de fait nous nous y sentons trop bien, depuis près d'une semaine que nous y sommes.
Quoi de mieux également pour les enfants que de pouvoir vivre "en live" la leçon sur les volcans. Notre camp étant
idéalement situé à 2 miles du camp militaire de Kilauea, nous y passons régulièrement pour trouver de la connexion
internet et acheter à manger. Tout aussi idéalement situé, nous sommes à 2-3 miles de la caldera (cratère effondré
sur lui même) du Kilauea, un des volcans présentement les plus actifs du parc, ce qui nous permet de nous y rendre
à tout moment, de jour comme de nuit, à l'aube comme pour le coucher du soleil et ainsi y apprécier le spectacle sous
différents éclairages.
Qui ose dire que les montagnes ne sont pas vivantes ? Ici, c'est leur sang bouillonnant, leurs manteaux tourmentés
d'icebergs de roches solidifiés, de formations acérées, leurs glougloutements, et autres vents bruyants, effondrements
qui font prendre conscience de la puissance incroyable de Gaïa.
Le premier soir, dans la nuit étoilée, nous avons rencontré Bill au bord du cratère qui nous a aussitôt invité pour
dîner et prendre une bonne douche (ha bon on sent si mauvais ?) chez lui à Volcano Village à quelques 8 miles d'ici.
Et chose le plus étonnant, cet americano/suisse habite depuis 3 ans à ... Neuchâtel !
De fait, en voyage, les rencontres improbables sont finalement assez probables, la pratique nous l'a souvent confirmée. Quasi pas
un seul de nos voyages où nous ne soyons tombés sur des gens que nous connaissions où qui venaient de "près de chez nous".
A vélo et à pieds, jours après jours, nous visitons de nouvelles curiosités, apprenant au passage au moins autant que les enfants.
Il nous faut bien comprendre pour ensuite pouvoir expliquer...
Vapeurs
Paillettes de souffre
Dans un tube de lave
Renouveau de vie
Les enfants ont eu leur badge de "National Volcanoes Ranger Junior" après avoir rendu leurs copies du manuel à
compléter (ce qui à pris 3 jours :)...
Nous y resterions bien encore quelques temps mais il semble plus judicieux de continuer notre chemin et
éventuellement d'y revenir dans une ou deux semaines, car le lac de lave du Kilauea est en expansions depuis 10 jours,
ce qui augure de possibles éruptions plus spectaculaires dans quelques temps. Laissons donc le temps au volcan et
passons notre chemin...
South Point, le point le plus austral de l'archipel
Et par là même, l'extrême sud des Etats Unis...
Petit article cette fois, faute à la technologie... les accus du laptop se déchargent trop vite, et vu l'ambiance
poussièreuse sous l'abside de la tente, on ne voit bientôt plus les touches du clavier.
Ce fameux "South Point", nous y sommes arrivés après 3 superbes journées de vélo, probablement les 3 plus belles, si
tant est qu'il soit possible de faire un classement.
Tout d'abord, 50km de descente, de Volcanoes à Honu'apo... pas raide, néanmoins, ça roule tout seul ou presque !
Et nous, on apprécie toujours les descentes :). Joey en profite pour faire sa première crevaison,... ça tombe bien,
il fait grand beau !
A Hawaii, le camping, c'est dangereux...
Camp à Whittington Beach Park
Puis de Na'alehu quasiment que du "4WDs roads" jusqu'à South Point, longeant la côte, paysages désertiques,
ventés et dépeuplés.
De temps à autre un 4x4 de pêcheurs, sinon, la côte déchiquetée, en alternace, de la lave et du sable, et toujours,
une mer éclatante d'écume, nos 4 vélos (orange de poussière des pignons au cables de freins, et nous...
La côte est tellement irrésistible que l'on se sent obligé de s'arrêter en chemin et campons à Ka'Alu Alu bay.
Les devoirs... c'est quand même mieux qu'à une
table, non ?
Puis le lendemain, petit plongeon au déjeuner, repetit plongeon à Green Sand beach et nous voici au South Point,
d'où je tape ces quelques lignes alors que le vent secoue la tente et envoie des gerbes de sables haut dans les airs.
La confluence des courants fait du lieu un endroit de pêche réputé, vu le nombre de pêcheur présent, ça semble vrai,
même si on a pas encore vu sortir de gros poissons...
South Point à Kailua-Kona, back to start
La petite montée jusqu'à la highway nous occupe un moment... 20km pour 700m de déniv, puis c'est enfin "plat".
Mais avec des "miles markers" comme ça, comment voulez vous que les enfants apprennent l'anglais !
Nous passons "Ocean View estate", soit dit en passant, la plus grande subdivision (quartier en un seul tenant du même promoteur) des USA, rien que ça !
Juste gigantesque, ici, la spéculation n'a pas fonctionnée (hihi)... et la plupart des parcelles sont toujours vièrges,
donnant à l'ensemble un sentiment d'inachevé.
Soirée à Manuka, dans un camp étrange, où les esprits hawaiiens hantent le lieu. Un peu trop à mon goût, étrange nuit...
Le lendemain et pour quelques jours, Ho Oneka et une belle rencontre (he oui, encore...) avec René, un québecois,
cyclos à ces heures, et avec qui nous finissons par passer 3 jours. Personne n'arrive à s'arracher du coin.
Mhhh... partir d'ici ? Quelle drôle d'idée...
Petite bière locale, la "Longboard" entre amis !
Rebelotte et ainsi de suite jusqu'au départ..
Ambiance bonne enfant et
beaucoup de belles vagues qui tappent de la manière dont on apprécie. Pas de ces méchantes vagues rabattantes et écrasantes,
mais de belles grosses "gentilles". Les vagues, c'est comme la neige... il y en a de types très différentes, du meilleur au pire.
Petite douche tout habillé avant la montée du jour...
Quand enfin nous reprenons la route, c'est pour tracer jusqu'à Kona, chez nos amis George et Roberta, qui une fois de plus
nous accueillent merveilleusement. Leur gentillesse et leur aide nous sont très précieuse. On s'y sent comme à la maison...
Et voilà, la boucle est bouclée (et oui, c'est aussi l'avantage des îles, on y peut boucler des boucles...) après env. 1000 km.
à vélo...
George me guide chez un marchand de vélo afin que je puisse changer ma jante qui à fendu sur les pistes de South Point
et c'est avec une nouvelle roue toute neuve (souvenir de Big Island) que l'on pense déjà à Kawai... mais avant cela,
reste quelques détails à approfondir...
Tempête de neige à Hawaii
J'exagère un peu, néanmoins, quelques flocons et de la grêle, ça nous l'avons eu... Mais revenons un peu en arrière.
Afin de retourner à quelques endroits que nous avons apprécié et compléter notre expérience, nous louons une Jeep pour
une semaine, les vélos restant bien au chaud chez nos amis à Kona.
Tout d'abord, nous retournons à Volcanoes national park afin de faire plus ample exploration, notament la "road of
craters".
Cette route qui descend jusqu'à la mer est quelque chose qui à vélo, ne nous avait pas particulièrement motivé.
Disons le franchement, nous venions de nous taper les 1200m de dénivelé depuis Hilo et notre "laziness" nous
suggérait franchement que nul n'était besoin d'en rajouter une couche, car la "road of craters", c'est quand même
un round trip de 65km avec de nouveau 1200m de déniv.
... Donc, en voiture, c'est bien :) en plus c'est très joli et la voiture nous laisse plus de temps pour aller
fouiner un peu partout. Lava fields, pétroglyphes, arches, de quoi y passer une bonne journée.
Fin de la route... tout le monde descend !
Pour protéger leur enfants, les hawaiiens venaient ici, déposer le cordon ombilical de leurs enfants. Un trou = 1 enfant...
L'épiderme vivant de la terre...
Le soir même, nous filons à l'observatoire (dit visitor center) du Mauna Kea, à 1h30 de route , où nous arrivons
un peu sur le tard pour profiter des téléscopes installés par une joyeuse équipe de bénévoles.
Ce soir les loulous dorment dans la voiture alors que Sil. et moi craquons pour le confort de notre downmat sous un
ciel étoilé. A la 3ème étoile filante, je m'endore...
A 2800m, la température nocture est "frisquette", on n'est pas loin du gel...
Haaa un peu de fraicheur, quelle différence !
Réveille en fanfare par l'armée qui débarque à 6h00. 4 camions, les hummers de l'infirmerie, et tout le tintouin. On
est encerclés... sous l'oeil amusé et surpris des GIs.
Aujourd'hui, Joey et Laura vont tenter leur premier 4000m, le Mauna Loa.
La montée depuis le Weather Observatory à 3300m nous prends quelques heures, l'altitude nous fait souffler épais,
mais le paysage fait facilement oublier la rareté de l'oxygène...
Nous savourons notre arrivée au cratère et festoyons... 4025m au GPS !
La descente est plus épique, la montagne passe soudain dans le côté obscure du nuage, le tonner gronde et fait écho
dans le cratère, il se met à pleuvoir.
On est passablement trempé quand nous trouvons refuge dans un tunnel de lave. ça tombe bien, car
maintenant, c'est la grêle qui s'y met !
Nous finissons la descente, un petit mal de tête faisant son apparition chez Laura et moi, les organismes accusant
le coup de l'élévation, sans plus. Celui-ci disparait bien vite, une aspirine plus tard, avant notre retour au
visitor center du Kea. Cette fois-ci, on y est dans les temps, et c'est encore une belle soirée entre les télescopes
et autres films sur l'activité astronomique du Mauna Kea.
Encore une nuit à la belle étoile, pour tout le monde cette
fois-ci, et encore un réveil aux aurores entouré par l'armée... C'est une habitude ou quoi ?!
Après quoi, nous voici en route pour le sommet du Kea, à 4200m... Ascension très difficile, en "low 4WD", la voiture
peine... mais nous on rigole ! et on déjeune au sommet sous une belle lumière matinale.
On croise le ranger du parc, qui nous propose une visite du M.W. Keck Observatory, en théorie fermé le week end
mais dont la porte reste ouverte pour notre plus grand plaisir..
En fin de journée, petite baignade sur la côte Est, avant de retourner dire bonjour à Britton, Shekinah et leur
enfants. Nous y restons pour la nuit, mais vers les 23h, c'est les sirènes qui s'y mettent. Alerte au Tsunami.
Tous les gens de la côte se retrouvent à Pahoa, non loin de chez nos amis. Le tremblement de terre de 7.7 sur
l'échelle de Richter fait s'affoler le système de détection des tsunamis, sans suite heureusement. Juste un peu
d'inquiétude... Le lendemain, on va aux noix de cocos avec Britton, il sort sa platteforme et hop, le voici en haut
et hop nous voici tous à boire du lait de coco à même la noix... slurp !
Bientôt Halloween... il est temps de tailler les citrouilles!
Après quoi, nous revoici à Volcanoes, Ahi entier (petit thon à nageoire jaune) au feu, que nous dégustons avec René,
que nous venons de retrouver par hasard. soirée face au volcan qui ébulitionne plus que jamais et gros dodos. Entre
les levés aux aurores et le "star gazing", on commence à avoir du sommeil à rattrapper...
Nous rencontrons aussi Myriam et Alain, deux français établis sur la côte depuis 2 ans,
et qui ont ouvert leur centre de plongé. On en profite pour aller faire une plongée de nuit avec eux et observer de
près de splendides raies Mantas.
Miriam, les loulous et Sil partent du Zodiac en snorkel alors que je descends avec Alain, chercher les raies.
La lumière des lampes attire le plancton qui lui même attire les raies... et le tour est joué.
Deux belles raies viennent festoyer à nos côtés. Jolie ambiance, sur le bateau comme dans l'eau !
C'est un peu l'évênement qui comme qui dirait cloture notre expérience sur Big Island. Sûr que les enfants en garderont
un souvenir inoubliable...
Avant de retrouver nos amis de Kona, nous allons faire un peu de Snorkling là ou le Capitaine Cook n'a pas rencontré
que des poissons...
Jolie place pour mourir...
Et le lendemain, après avoir retrouvé Georges et Roberta, rendu la Jeep, et empaqueté les vélos, nous voilà
prêt pour de nouvelles aventures... sur une autre île de l'archipel.
Rencontré en chemin...